Marie me téléphone « J’organise une fête à Sok Sabay, viens avec autant d’enfants que tu veux, ils seront tous les bienvenus ». Aussitôt j’appelle le directeur, il est d’accord. Un coup de fil à nounou Srey « Fais la liste de tous ceux qui veulent venir ». Ils sont 20 car certains ont école et d’autres anglais. Ce n’est pas grave, ce sera pour une autre fois car on y retournera. Gneup, la deuxième nounou se joint à nous, ravie elle aussi.
A 15 h nous arrivons avec 3 tuk tuk rudement négociés, remplis de rire et de cris, rue 468 où se trouve l’association de Marie. Devant le portail, la timidité envahit soudain les cœurs mais elle sera vite dissipée une fois les présentations faites.
Sok Sabay existe depuis 17 ans. Elle accueille, dans une grande maison près du marché russe, une quarantaine de jeunes, petits, ados, filles et garçons en rupture familiale. Marie travaille aussi avec les familles de ses protégés. Son objectif : soustraire ces enfants aux dangers de la maltraitance, de la prostitution, du travail précoce et prévenir la pauvreté en leur donnant les moyens, grâce à une éducation de qualité, d’aider plus tard leurs parents.
Depuis une semaine, Marie reçoit ISS (International School of Singapore). Bruno, leur professeur d’art dramatique, est venu avec ses élèves animer un atelier pour les jeunes pensionnaires cambodgiens de Sok Sabay que l’ISS sponsorise. Aujourd’hui, nous assisterons au spectacle qu’ils nous ont préparé et en retour, nos talentueux musiciens Pov et Sopheak, accompagnés de leur maître de musique Patrick Kersale et de nounou Srey vont jouer pour eux.
Le jardin agréablement ombragé, décoré de lanternes, est rempli de jeux, les tables débordent de gâteaux, de friandises et de boissons fraîches que les enfants offrent à leurs invités. La timidité s’envole autour de ce goûter convivial et les premiers échanges s’engagent. Un grand jeu collectif organisé par les jeunes singapouriens aide les liens à se resserrer.
Pov et Sopheak, ouvrent le spectacle avec nounou Srey. Après les applaudissements bien mérités c’est le tour des scénettes suivies de la chorale et des danses. Au final, une grande « boum » avec à l’honneur les chansons et les chorégraphies du moment.
Lorsque le jour commence à tomber, nous regroupons les tables et les bancs pour partager un délicieux repas préparé par la cuisinière de Sok Sabay.
Avant de se quitter, la séance photo s’impose. Les rires fusent lorsque qu’un charmant garçon de Singapour invite Lavan, jolie comme un cœur, à poser avec lui. Lavan ne s’est pas faite prier !
C’est l’heure des aux revoir, des « à bientôt », des « tu m’enverras la photo ? ». Bien sûr qu’il y aura des prochaines fois et avec Marie, nous le leur avons promis « Croix de bois, croix de fer ! ».
Marie nous donne un grand carton de friandises pour les camarades qui n’ont pas pu venir. Les tuk-tuk repartent doucement dans la nuit, les mains s’agitent en un dernier « bye bye ».
Merci Marie pour ce partage d’amitié.
Les liens :
http://www.iss.edu.sg
http://www.soksabay.com
http://www.lepetitjournal.com/societe-cambodge/70425